Nadia khoummane

Nadia Khoummane

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Mycose Vaginale : Symptômes, Causes et Traitement

Qu’est-ce qu’une mycose vaginale ou vulvaire ?

La mycose vaginale est une infection fongique inflammatoire touchant le vagin et pouvant s’étendre à la vulve. Dans 75 à 85% des cas, elle est causée par des levures de type Candida Albicans. D’autres types de levures sont en émergence tel que le Candida Glabrata et le Candida Tropicalis.

Facteurs de Contamination et Prévalence

La femme se contamine essentiellement par voie endogène c’est-à-dire par ses propres levures, qui sous l’influence de certains facteurs favorisants, passent d’un état saprophyte à un état pathogène. La contamination exogène sur les plages en été, dans les vestiaires de piscines ou par le biais du partenaire est plus rare. À la suite de nombreuses polémiques, la mycose vaginale n’est pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible. Cette pathologie représente la 2ème infection vaginale la plus fréquente derrière la vaginose bactérienne. On estime qu’environ 75% des femmes sont touchées par un épisode de mycose vaginale durant leur vie. Ce problème de santé concernerait davantage les femmes en âge de procréer jusqu’à la ménopause et fait donc l’objet de nombreuses consultations gynécologiques. De plus, il convient de rappeler le caractère récidivant de la pathologie car 5 à 10% des femmes présenteraient plus de 4 épisodes symptomatiques par an. Dans ce cas, les symptômes peuvent survenir plusieurs fois par mois, voire durer plus d’un an avec disparition transitoire en ce qui concerne la mycose vaginale chronique. Une consultation spécialisée est alors à envisager pour rechercher d’éventuels éléments favorisants et réfléchir à un traitement au long terme.

Quels sont les symptômes d’une mycose vaginale : pertes, démangeaisons de la vulve ?

mycose vaginale chez les femmes
La mycose vaginale ou vulvaire se manifeste par un prurit et/ou des sensations de brûlures vulvaires et vaginales intenses, des leucorrhées épaisses et blanchâtres ayant un aspect de « lait caillé », un érythème et un œdème de la vulve. Ces symptômes plus généraux peuvent parfois s’accompagner de dyspareunies et de dysurie externe. Un prélèvement vaginal avec mise en culture permet de confirmer le diagnostic et d’identifier le germe en cause.

Équilibre de la Flore Vaginale et Mécanismes de Protection

La flore de Döderlein, composée de lactobacilles, colonise le vagin, assurant une protection contre les germes pathogènes et maintenant un certain pH vaginal. Bien que la muqueuse serve également de barrière protectrice, elle peut être fragilisée par des lésions ou des irritations, facilitant ainsi la pénétration de ces germes. En général, la prolifération des levures est limitée par la protection acide locale de la muqueuse vaginale et les mécanismes de défense corporels. Cependant, divers facteurs de risque peuvent perturber ces mécanismes de protection, réduisant le nombre de bactéries lactiques et permettant ainsi aux levures de se multiplier. Lorsque l’équilibre de la flore vaginale est perturbé Toute diminution des souches de lactobacilles vaginales entraîne automatiquement une baisse de la production d’acide lactique, réduisant ainsi la protection acide. En conséquence, non seulement les germes pathogènes peuvent proliférer, mais l’équilibre délicat entre lactobacilles et levures à l’intérieur du vagin peut pencher en faveur des levures. Les levures profitent de cette opportunité et prolifèrent massivement, provoquant l’apparition de signes d’inflammation de la muqueuse vaginale. De plus, des fluctuations de l’équilibre hormonal, comme pendant la grossesse ou la ménopause, peuvent également favoriser une prolifération excessive des levures.

Quels sont les facteurs de risques d’une mycose vaginale ?

La mycose vaginale ou vulvaire résulte d’une altération de cette flore et de la prolifération de levures qui peut être expliqué par divers mécanismes constituant des facteurs de risques de mycoses vaginales :

  1.  Une concentration trop importante d’hormones comme lors de la grossesse, de la phase lutéale du cycle menstruel ou de la prise d’une contraception hormonale, qui sont des périodes propices au développement d’une mycose vaginale.
  2. Les rapports sexuels par modification du pH vaginal.
  3. Une baisse de l’immunité par diminution des polynucléaires neutrophiles qui ont une activité fongicide : les patientes atteintes de maladies immunodépressives telles que le Virus de l’Immunodéficience Humaine sont donc plus à risque de développer la pathologie.
  4. Utilisation de dispositifs contraceptifs intra-utérins (diaphragmes, stérilets)
  5. De même, la fatigue et le stress, en diminuant les défenses immunitaires, sont des facteurs favorisants les mycoses vaginales.
  6. Un diabète déséquilibré, par excès de sucre, nourrit les levures et favorise leur prolifération.
  7. L’utilisation d’antibiotiques ou l’excès d’hygiène intime détruisent la flore vaginale protectrice.

 Au contraire, une mauvaise hygiène intime favorise le développement des germes pathogènes.

La mycose vaginale, pourtant bénigne, peut se montrer invalidante dans la vie quotidienne des femmes car elle peut avoir des répercussions non négligeables sur leur vie personnelle, surtout quand l’épisode vient à se répéter.  En effet, les femmes rapportent fréquemment un sentiment de honte, d’inconfort général, ou de crainte d’un nouvel épisode pouvant perturber leur vie intime.

symptômes et solutions pour la mycose vaginale chez les femmes

Comment soigner une mycose vaginale ?

Le traitement de la mycose vaginale repose le plus souvent sur l’application locale d’antifongiques azolés sous forme de crème, souvent associée à la mise en place d’un ovule intravaginal.

L’intérêt se porte aujourd’hui sur l’utilisation de probiotiques, comprimés oraux ou vaginaux disponibles en vente libre, susceptibles de maintenir ou de restaurer une flore vaginale normale.  

Il est crucial de prendre en compte le traitement du partenaire, particulièrement recommandé en cas de symptômes manifestes.

Comment prévenir l’apparition d’une mycose vaginale ?

Il existe plusieurs mesures préventives pour réduire le risque de candidoses vaginales :

  1.  Maintenir une bonne hygiène vaginale en évitant les douches vaginales excessives et en utilisant un savon doux.
  2.  Éviter l’utilisation excessive d’antibiotiques lorsque cela n’est pas nécessaire.
  3.  Portez des sous-vêtements en coton et évitez les sous-vêtements trop serrés.
  4. Évitez les produits d’hygiène féminine parfumés, les déodorants vaginaux et les tampons parfumés.
  5. Maintenir un contrôle glycémique adéquat si vous êtes diabétique.
  6. Utiliser des préservatifs en cas de rapports sexuels pour réduire le risque de transmission de Candida.
  7. Éviter les douches chaudes et les bains prolongés.

Conclusion

En conclusion, les 8 traitement mycose vaginale sont des infections fongiques courantes chez les femmes, causées par le Candida. Elles peuvent être inconfortables, mais sont généralement faciles à traiter. La prévention et le maintien d’une bonne hygiène vaginale sont essentiels pour réduire le risque de développer une candidose vaginale. En cas de symptômes persistants ou récurrents, il est important de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic et un traitement approprié.
Si vous éprouvez des symptômes persistants ou avez des préoccupations spécifiques, n’hésitez pas à consulter un gynécologue obstétricien. Une évaluation professionnelle peut fournir des conseils personnalisés pour assurer votre bien-être gynécologique optimal.

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